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Quartiers populaires : sortir des clichés, pointer les richesses
Les quartiers prioritaires souffrent du regard globalement négatif que lui porte la société. Les premiers à en subir les conséquences sont les habitants eux-mêmes. Sur le terrain, les professionnels s’accordent : il est urgent de faire évoluer l’imaginaire collectif qui entoure ces territoires. Et de valoriser les ressources et les réussites de ceux qui y vivent. À l’occasion des dixièmes rencontres nationales des centres de ressources politique de la ville, le 9 octobre 2025 à Marseille, Marcelle est allée à leur rencontre.
Ils sont 1609, répartis sur tout le territoire français. Les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) regroupent environ 6 millions d’habitants. Contrairement à une idée reçue, ils ne se concentrent pas seulement dans les grandes métropoles comme Marseille, Lille ou Lyon. On en trouve aussi dans des villes moyennes et petites, à l’image d’Auch dans le Gers ou Mende en Lozère. Les QPV ne sont pas peuplés uniquement de HLM, mais aussi de copropriétés. Les quartiers populaires ne sont pas forcément des quartiers QPV. Mais les QPV, qui tous comptent plus de 1000 habitants, affichent un niveau de pauvreté en moyenne plus important que l’aire urbaine où ils se trouvent. C’est même leur spécificité. Souvent diabolisés, les QPV sont des territoires complexes, bien plus riches que ce que laissent entendre les stéréotypes.
Une mauvaise réputation construite à distance
D’après un rapport du Crédoc, près de 60% des Français associent ces quartiers à la délinquance ou à l’insécurité. Pourtant, plus de la moitié d’entre eux n’y ont jamais mis les pieds. <!–more–>