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Comment les musées s’adaptent aux troubles DYS et autisme
Une visite au musée peut vite tourner au cauchemar pour les personnes présentant des troubles du neurodéveloppement (autisme, DYS, etc.) – au point que beaucoup y renoncent. Face à ce constat, des institutions comme le Louvre proposent des solutions adaptées à ces publics, dont les handicaps, bien qu’invisibles, sont importants. Pour prolonger cette dynamique au niveau national, le ministère de la Culture a édité en mai 2025 un guide de bonnes pratiques à destination des professionnels de la culture.
Julien est autiste non verbal. L’adolescent de 15 ans comprend, mais peine à s’exprimer. Il est hypersensible aux stimuli sensoriels. Une lumière peut le conduire à une crise d’épilepsie et un dénivelé trop important, à un vertige qui l’oblige à se mettre au sol. L’inconnu l’effraie. « Quand il était petit, les sorties culturelles étaient compliquées, on avait du mal à faire une expo. Donc souvent, on demandait à sa psychologue de nous accompagner. Malgré cela, les adaptations manquaient parfois. La file d’attente, par exemple. Mon fils ne doit pas faire la queue trop longtemps, car c’est pénible émotionnellement », confie sa maman, Stéphanie, aidante à plein temps (lire bonus).
Un parcours du combattant pour les personnes autistes ou Dys

Pour Julien et ses pairs, les lieux culturels sont source de stress. Une luminosité trop intense dans certaines scénographies. Un bruit strident – quand on passe la ligne de sécurité devant une œuvre, par exemple. Une foule compacte dans une salle d’exposition. Ces éléments peuvent être vécus comme des agressions, tout comme la fouille au corps ou l’obligation d’ouvrir son sac. « L’autisme est un handicap invisible, ce qui génère souvent de l’incompréhension », regrette Rebecca Marchesseau, chargée de projets sport, loisir et culture au Centre de Ressources Autisme Île-de-France (CRAIF), depuis son bureau à Aubervilliers.
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