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Le paysan qui sauvait les abeilles
Juillet marque le top départ de la récolte des lavandes. Ces fleurs emblématiques de Provence arborent alors leur plus belle robe violette, promesse du meilleur des rendements d’huile essentielle. Pourtant, certains producteurs attendent que les épis virent au gris pour les faucher. L’idée est de préserver abeilles, papillons et autres insectes. Reportage à la ferme Le Lavandin, à Aix-en-Provence.
Au cœur d’un paysage calcaire et vert, sous un ciel azur, se distinguent sept hectares d’épis bien alignés d’un bleu violacé, chaloupant au gré du vent. De plus près, ils révèlent un ballet incessant d’insectes, papillons, bourdons, guêpes. Et bien sûr d’abeilles : « Au moins sept ou huit races différentes. Des poilues, des rousses, des charpentières, des noires », s’émerveille Sébastien Genre, exploitant avec son père de la ferme Le Lavandin (lire bonus).
Du lever au coucher du jour, elles bourdonnent et butinent les fleurs pour aspirer le précieux nectar. Un liquide sucré, riche et abondant, qui, transformé en miel dans la ruche, fait prospérer la colonie. <!–more–>