Société

Par Olivier Martocq, le 13 juin 2025

Journaliste

Notre-Dame de la Garde : un modèle local de financement participatif

[au fait !] La Bonne Mère des Marseillais a besoin de 2,8 millions d’euros pour ses travaux de rénovation. Fidèles et entreprises locales en ont déjà apporté plus de la moitié.

« Les dons affluent de partout », reconnaît Édouard Detaille, responsable de la collecte mise en place par le diocèse de Marseille. La démarche s’appuie sur des méthodes classiques appelant les fidèles à faire des dons. Plus originaux et porteurs sont cependant les contrats passés avec des entreprises ancrées dans l’imaginaire marseillais.

Un santon unique ou des cuvées dédiées

En effet, des produits spécifiques rapportant un pourcentage sur leurs ventes ont vu le jour. Le santonnier Escoffier a ainsi créé une figurine représentant « la Bonne Mère », recouverte d’une feuille d’or, dont le prix s’échelonne de 15 à 400 euros, en fonction de la taille.

Les huiles Coulomb ou le Château Calissanne, un domaine viticole, produisent des cuvées spéciales.

Un maillot exclusif ©Fil Rouge

Fil Rouge, un atelier d’insertion spécilalisé dans le textile a produit des maillots de sport estampillés d’une Bonne Mère. 30% de chaque achat vont à la restauration de la basilique. Ils s’arrachent pour les grands rendez-vous régionaux, comme la classique Marseille-Cassis.

Enfin, le dernier contrat en date concerne la savonnerie Fer à Cheval. Fondée en 1856 – époque de construction de la basilique – et à la différence de l’église classée Monument Historique, elle a édité une ligne de savons de Marseille sérigraphiés.

♦ Relire l’article : Fil Rouge, du made in France à l’échelle industrielle

Plus de la moitié des fonds abondée par les fidèles et les entreprises

Ainsi, sur les 2,8 millions nécessaires aux travaux de rénovation, un million et demi d’euros a d’ores et déjà été trouvé via les sommes versées par les fidèles et les entreprises. De plus, avec l’arrivée de l’été, l’apport des touristes qui arpentent chaque année le lieu le plus visité de la ville s’annonce conséquent. Car si la visite du monument n’est pas payante, ils sont incités à verser un euro ou plus pour sa rénovation. Commencés en février, les travaux s’achèveront avant la fin octobre. ♦