Société
Se souvenir des belles choses…
Deux femmes sur un même canapé. L’une raconte, l’autre écrit. La première veut laisser un témoignage, à la fois hommage à un époux disparu et récit d’une vie tricotée autour d’un grand amour. La seconde se fait fort de le restituer de belle façon dans un petit ouvrage dont s’imprégnera toute une descendance. Une histoire de mémoire, de transmission et de confiance entre Monique et Agnès.
C’est par une matinée caniculaire de juillet que je me suis garée devant la coquette maison de Monique Lardic, dans un quartier pavillonnaire et assoupi de Gignac-la-Nerthe. Cette commune tranquille de la métropole marseillaise se déploie sur la côte Bleue, entre Méditerranée et étang de Berre. Sur la façade se détache un Loch Bihan (petit nid- NDLR), écho à ce patronyme breton que cette octogénaire alerte affectionne et chérit. Et surtout qu’elle tient de son époux, François Lardic, disparu en 2019 après plus de soixante années de mariage.
La compagnie des souvenirs

Nous nous installons dans son salon. Beaucoup de photos de famille en recouvrent les murs et garnissent le mobilier. C’est là une compagnie et des images chères à Monique. Bientôt Agnès Jésupret nous rejoint sur le canapé. Son métier ? Autrice de livres de souvenirs, « une étiquette moins solennelle et pompeuse que biographe », glisse-t-elle d’une voix douce.
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