Nathania Cahen

C’est en 2000 que le Metrocubo d’infinito de Michelangelo Pistoletto a pris place dans le lieu de recueillement aménagé à l’Institut Paoli-Calmettes, le centre anticancer de Marseille. Un quart de siècle plus tard, pour le centenaire de l’établissement, une seconde œuvre de l’artiste italien s’apprête à y faire son entrée. Ici l’art se veut une invitation œcuménique à se recueillir.

Durant l’automne 2024 s’est tenu à Avignon le procès des violeurs de Mazan. À Marseille, quatorze anthropologues décident de suivre cet événement judiciaire, de s’immerger dans le quotidien d’une cité des papes qui vit alors en osmose avec l’affaire Pélicot. De cette enquête collective est né un ouvrage choral qui vient juste de paraître.

À la projection de L’intérêt d’Adam a succédé un échange avec le directeur de l’AP-HM, François Crémieux, et l’agrégé de philosophie Marc Rosmini. Ils ont ausculté ce film de la cinéaste belge Laura Wandel, dans lequel une infirmière s’évertue à protéger un enfant et sa mère, quitte à défier protocoles, hiérarchie et justice.

Deux femmes sur un canapé. L’une raconte, l’autre écrit. La première veut laisser un témoignage, à la fois hommage à un époux disparu et récit d’une vie tricotée autour d’un grand amour. La seconde se fait forte de le restituer de belle façon dans un ouvrage dont s’imprégnera toute une descendance. Une histoire de mémoire, de transmission et de confiance entre Monique et Agnès.

[au fait !] Le festival Kouss-Kouss est de retour à Marseille pour une 8e édition, avec un nouvel ingrédient à l’honneur : le pois-chiche. Jusqu’au 7 septembre, ce thème va être repris par des dizaines de chefs, cuisiniers et restaurateurs. Au-delà d’être savoureux, ce rendez-vous aborde aussi la solidarité et la santé. Et sème ses petits grains de folie…

Voilà, c’est l’heure des transhumances estivales. Les journalistes de Marcelle lâchent calepins et ordis, prennent le large et s’en vont respirer un autre air. Ressourcée, la rédaction reviendra bardée d’énergie, d’idées d’articles, d’envies et de projets éditoriaux.

Spécialiste de la lirette, « le tissage des pauvres », l’artiste-tisserande Delphine Dénéréaz crée des œuvres pleines de poésie, de fantaisie… et de dextérité. Avec pour matière première du textile et des chutes de tissu – délavé, usé, troué – inutilisables pour les autres.

[au fait !] Vous n’imaginez pas toujours ce que l’on peut faire avec la peau des thons, les bouteilles de verre abandonnées dans la nature, de veilles cordes d’escalade ou des cadres de fenêtres plus étanches…

À Marseille, quelque 2400 migrants et demandeurs d’asile en quête d’un avenir meilleur sont hébergés en hôtel social par le 115. Nombre d’entre eux se nourrissent mal – pas équilibré, pas à leur goût, parfois même pas à leur faim – tandis que les mères de famille rêvent de faire mijoter des petits plats maison. Depuis un an, elles ont accès à La Bonne Adresse, une cuisine partagée avec ustensiles et denrées à disposition.

Du beau dans les quartiers, pour tous et avec tous. Depuis 2021, le Musée des arts urbains de Marseille (MauMA) s’empare avec panache des façades des quartiers populaires. Des artistes du monde entier viennent régulièrement enrichir un parcours qui compte déjà 38 œuvres. À arpenter d’un bon pied et à contempler nez au vent.