Société

Par Nathania Cahen, le 3 octobre 2025

Journaliste

Mille facettes du procès de Mazan

Fresque de l'artiste Maca © DR

Durant l’automne 2024 s’est tenu à Avignon le procès des violeurs de Mazan. À Marseille, quatorze anthropologues décident de suivre cet événement judiciaire, de s’immerger dans le quotidien d’une cité des papes qui vit alors en osmose avec l’affaire Pélicot. De cette enquête collective est né un ouvrage choral, une fresque intitulée « Mazan – anthropologie d’un procès pour viols ».

Les chiffres sont des plus éloquents. Les travaux des quatorze chercheuses et chercheurs en sciences sociales, tous spécialistes en études de genre au centre Norbert Elias, à Marseille, se traduisent en effet par 200 entretiens, 2 heures de débriefing chaque soir, 3 semaines de transcription qui ont donné mille et une pages de restitution, et à la clé, un livre de 325 pages et 36 chapitres.

LE procès du 21e siècle

Ce projet, qui n’était pas prémédité, a pris forme spontanément, alors que le procès avait déjà démarré. Et parce que Gisèle Pelicot avait souhaité la levée du huis clos. Tout à coup, une évidence, rembobine Céline Lesourd, l’une des autrices : « Ça n’avait d’abord pas été un sujet de conversation. Puis on a réalisé que c’était LE procès du 21e siècle qui se jouait là, pas très loin de nous. Et on s’est dit que nous pourrions y être. Qu’on y serait ». <!–more–>

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